Les phénomènes de transition donnent lieu à des problématiques liées à la méthode et à l’intelligibilité surtout aux yeux des historiens. Effectivement, ils prennent la forme des précipités d’une petite durée de pause et de poursuite à l’issue d’un temps de rupture. L’interprétation de la cinquième République s’effectue alors en fonction des premiers mois allant du 13 mai jusqu’au deuxième tour des élections législatives, ayant eu lieu le 30 novembre 1958. Puis, il y avait eu une forte attaque contre l’État, ce qui se traduit par une transition constitutionnelle. Elle ouvrait même vers une victoire restreinte aux yeux des adeptes du gaullisme.
Toutefois, divers éléments favorisaient la « prise de pouvoir », à compter de 1959. L’on commençait à remarquer que la société française ne s’intéresse pas au régime gaulliste d’une façon unanime, en 1958. Pour les alliés du chef de l’État, les élections sénatoriales et municipales ont été vouées à l’échec. Les élus ne se montraient pas d’accord face à un éventuel « abandon » prévu en septembre 1959, en Algérie. Au gouvernement ainsi qu’au sein de la haute administration, le gaullisme au pouvoir prépare des hommes qui s’attachent à la cinquième République, afin qu’ils continuent à garder une loyauté, malgré un détail ambigu.