En France, tout le monde voit de Gaulle à sa porte, ou presque. Et cinquante ans après sa mort, l’ombre du « grand Charles » plane toujours sur le spectre politique. Ou plutôt, beaucoup sont drapés dans la mémoire du fondateur de la Ve République, espérant profiter des reflets de son aura, sans précédent dans l’histoire récente de la France.
Ainsi, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, prend la plume ces jours-ci dans la Revue parlementaire pour vanter l’héritage gaulliste, assurant que seul son parti défendrait la ligne aujourd’hui. Dommage pour une formation fondée par certains des opposants les plus virulents du général. « Du point de vue politique, nous sommes les plus proches des idées gaullistes », déclare le député RN Louis Aliot.
« Heureusement, être ridicule ne vous tuera pas ! », S’est offensé le patron des Républicains, Christian Jacob, rappelant que de Gaulle a défendu « une France ouverte, qui pèse dans le monde, tout sauf la France du Rassemblement national ! « Le gaullisme est une idée moderne et forte, qui défend à la fois la souveraineté nationale et la défense d’une Europe forte », soutient le député (LR) Daniel Fasquelle, dont le mouvement est appelé « gaullistes sociaux ».