De Gaulle n’a jamais souhaité se définir lui-même. Il a même rejeté le terme de gaullisme ou gaulliste. La quête d’une idéologie politique gaulliste se trouve davantage dans les actes que dans les mots. En 1945, sur le plan économique, le gaullisme se positionnait à gauche avec des mesures telles que les nationalisations, la relance et la sécurité sociale. Cependant, il a été en conflit avec Pierre Mendès-France, critiquant sa politique monétaire jugée inflexible.
Lors de son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle a adopté une posture autoritaire et conservatrice, bien qu’il soit également un partisan de la décolonisation. En effet, l’idéologie ne le contrarie pas ; il était un homme de circonstances. L’idée générale se concentre sur le rassemblement et le dépassement des logiques partisanes, complexifiant ainsi la définition du terme « idéologie ».
Après lui, le gaullisme a évolué vers la partie droite du spectre politique. Actuellement, la question se pose quant à cet OVNI politique incarné par Charles de Gaulle, qui prétendait transcender les clivages pour finalement s’inscrire dans la droite.
Quelle est la France de De Gaulle ? Une idéologie politique ? Une appartenance partisane ? Un état d’esprit ? Un attachement aux institutions ? La quête de l’indépendance nationale ? Le catholicisme social ? Le sens de la souveraineté nationale ? Pour n’en mentionner que quelques-uns… Est-ce tout cela simultanément ?
C’est un ensemble de valeurs et de principes fondamentaux qui demeureront inchangés, mais qui seront adaptables en fonction des circonstances.