Le général de Gaulle n’a jamais employé ni les vocables gaullisme ni gaullistes. Cependant, le parti politique dont il a puisé son inspiration et les compagnons qui y ont suivi, se sont ancrés dans l’histoire nationale, après la Seconde Guerre mondiale, avec un sommet sous la 5e République, au milieu de 1958 à 1974.
Même si l’histoire du gaullisme a été enclenchée très rapidement, depuis l’ère du Rassemblement du peuple, par l’historien René Rémond dans la Droite en France, elle ne s’est pas malheureusement développée, pendant les prochaines décennies. Le mot gaullisme influence uniquement les rares thèses de doctorat en sciences politiques ainsi que quelques écrits de Jean Charlot. Le gaullisme prospère, à partir des années 1970, à cause des œuvres mis en place par l’Institut Charles de Gaulle. Mais la grande croissance s’opère dans les années 1990, le moment où les historiens deviennent passionnés par l’histoire du gaullisme.
L’ultime successeur de la force politique du gaullisme s’effaçait au début de XXIe siècle, lorsque le Rassemblement du peuple français disparaît dans l’Union pour un mouvement populaire dont son histoire politique est rayonnante. Elle s’affilie dans le renouveau de l’histoire politique contemporaine, publié par Serge Berstein. À l’apparition des politistes, des nouvelles problématiques sont ajoutées à l’initiative des historiens, telles que l’étude de la culture politique, des générations et des héritages.