
Face au retrait des États-Unis sous l’ère Trump, l’Europe traverse une période charnière. Un intellectuel britannique, Timothy Garton Ash, évoque dans The Guardian une inspiration tirée de Winston Churchill et Charles de Gaulle pour répondre à cette crise. Plutôt qu’une idéologie figée, il s’agirait d’un état d’esprit, celui de la résistance forgée durant les heures sombres du continent.
Bien que partenaires complexes, Churchill et de Gaulle symbolisent une détermination sans faille face à l’adversité. Leur héritage, qualifié de Churchilo-Gaullisme, ne constitue pas une doctrine précise, mais un appel à l’unité et à la fermeté dans un contexte de fragilité des alliances occidentales.
Les références historiques ont leurs limites, mais elles rappellent que l’Europe a déjà surmonté des divisions profondes. Aujourd’hui, alors que les liens transatlantiques se distendent, cette réflexion invite à puiser dans les valeurs qui ont permis au continent de se reconstruire. L’enjeu est de trouver une voie autonome, sans dépendre du protecteur américain, tout en évitant les replis nationalistes.
En somme, le Churchilo-Gaullisme incite les Européens à s’affirmer avec pragmatisme et solidarité, sans céder aux illusions du passé ni aux fractures du présent.