En invoquant les principes du gaullisme pour justifier son choix, Ambroise Malinconi, ancien candidat des Républicains dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, a récemment surpris en appelant à voter pour Hendrik Davi, candidat du Nouveau Front populaire, face au Rassemblement National. Malinconi, bien que défait au premier tour avec 5,13% des voix, a décidé de peser sur le second tour des élections législatives en prônant une “résistance” contre “l’idéologie nationaliste” du RN.
L’avocat marseillais dénonce les valeurs de l’extrême droite, qu’il accuse de privilégier une vision sécuritaire et liberticide, tout en ignorant des enjeux cruciaux comme la crise environnementale. Pour Malinconi, le gaullisme représente avant tout un engagement en faveur des valeurs républicaines, de la démocratie et des institutions. Il se réfère explicitement à cet héritage pour appeler à une opposition ferme aux politiques qu’il considère en contradiction avec l’esprit gaulliste.
Sa prise de position n’a cependant pas fait l’unanimité au sein de son parti. Laure-Agnès Caradec, présidente de la fédération Les Républicains des Bouches-du-Rhône, a qualifié cette initiative de démarche isolée, contraire à la ligne officielle, qui appelle à une stricte neutralité face aux extrêmes. Ce geste de Malinconi soulève des questions sur les valeurs et la direction de la droite républicaine, en particulier face aux défis contemporains auxquels le gaullisme est censé apporter une réponse.